Suite de la biographie
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Entre 1992 et 1994, grâce à la bourse Romain Rolland décernée par le Ministère des Affaires étrangères, Jacques Bosser part en Inde avec Jean Clareboudt et Georges Rousse. Son rapport à la photographie change alors : c’est le début d’une réflexion sur l’usage de la photographie dans son parcours créatif. À partir de 1995, il rapproche les deux médiums en confrontant, dans une même œuvre, une photographie et une peinture, réalisée sur des caissons de bois. En travaillant sur les poses des modèles et les plans de couleurs, il plonge un peu plus en avant dans la photographie plasticienne…
Les voyages se succèdent comme autant de sources à son imagination créatrice. En 1996, un long périple en Afrique le ramène sur les terres de son enfance. Puis le Japon, en 1997, la Corée du Sud et Taiwan lui permettent d’explorer de nouveaux univers qui viennent nourrir son imaginaire tout en l’éloignant des stéréotypes parisiens. De plus en plus, il travaille sur des commandes publiques et privées, jouant sur les échelles mais aussi les espaces.
Dans le même temps, l’artiste complexifie sa technique de préparation des supports sur lesquels il peint. Le style photographique de Jacques Bosser évolue aussi. Dans ses séries « BTK » (2006), « Wax Spirit » (2007), « Sakura Viper » (2009) et « Héol » (2009), le peintre prend presque le dessus sur le photographe. La simplification de la forme et la recherche de la composition dans la photographie vont de pair avec l’utilisation de couleurs plus vives donnant pour l’artiste davantage de force aux photographies.